La Société canadienne du sang éliminera le critère d’admissibilité visant spécifiquement les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes


OTTAWA, le 28 avril 2022 — La Société canadienne du sang est heureuse d’annoncer que Santé Canada a approuvé sa demande d’éliminer le critère d’admissibilité concernant les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et de mettre plutôt l’accent sur une sélection fondée sur les comportements sexuels associés à un risque élevé d’infection pour tous les donneurs.

Lorsque ce changement sera mis en œuvre plus tard cette année, nous ne demanderons plus aux hommes s’ils ont eu des relations sexuelles avec un autre homme lors du processus de sélection.

« La décision de Santé Canada d’approuver notre demande aujourd’hui est le résultat d’une dizaine d’années d’efforts pour rendre la participation à la chaîne de vie du Canada aussi inclusive que possible, sans compromettre l’innocuité des produits biologiques ou la sécurité de l’approvisionnement », déclare Graham Sher, le chef de la direction de la Société canadienne du sang.

« De nombreux groupes 2SLGBTQIA+ et autres groupes d’intervenants, des chercheurs et des employés de la Société canadienne du sang ont consacré d’innombrables heures à cette démarche au fil des ans. Ce résultat n’aurait pas été possible sans leur travail acharné. »

En vertu de notre nouveau mode de sélection, nous demanderons à tous les donneurs, sans égard à leur sexe ou à leur orientation sexuelle, s’ils ont eu un nouveau partenaire sexuel ou plusieurs partenaires au cours des trois mois précédant leur don. S’ils répondent par l’affirmative à l’une de ces questions, on leur demandera s’ils ont eu des rapports sexuels anaux avec l’un d’eux. Si oui, ils devront attendre trois mois après leur dernier rapport sexuel anal pour donner. Sinon, ils pourront faire un don, à condition de répondre à tous les autres critères d’admissibilité.

Le fait de demander aux candidats au don s’ils ont eu des relations sexuelles anales avec un nouveau partenaire ou plusieurs partenaires dans les derniers mois nous permettra d’identifier de manière précise et fiable les personnes susceptibles d’avoir une infection récemment acquise pouvant se transmettre par voie transfusionnelle.

Nous allons passer les prochains mois à préparer l’entrée en vigueur des nouveaux critères, ce qui comprendra la mise à jour des systèmes et des processus ainsi que la prestation d’une formation rigoureuse à nos employés. C’est avec joie que nous accueillerons de nouveaux donneurs au plus tard le 30 septembre 2022, lorsque tout sera en place pour appliquer le nouveau processus de sélection fondé sur le comportement sexuel.

« Ce changement représente une étape importante dans notre démarche pour créer un système national de transfusion et de greffe diversifié, équitable et inclusif pour tous, affirme Graham Sher. Nous savons toutefois qu’il nous reste beaucoup de travail à faire pour instaurer la confiance et rétablir les relations avec les communautés 2SLGBTQIA+. »

Les nouveaux critères favorisent à la fois la sécurité et l’inclusion

La Société canadienne du sang a une grande responsabilité à l’égard des patients qu’elle aide à traiter. La sécurité est au cœur de toutes nos activités. Ainsi, le passage à un mode de sélection fondé sur le comportement sexuel pour tous les donneurs ne compromettra ni l’innocuité des produits ni la sécurité de l’approvisionnement en sang et en plasma au Canada.

Pour que Santé Canada, l’organisme qui nous règlemente, nous autorise à modifier nos critères d’admissibilité, nous devions lui fournir des preuves solides que ce changement ne compromettrait pas la sécurité. Selon nos nouveaux critères, les donneurs qui présentent un risque élevé de contracter une infection par le VIH ou une autre infection transmissible par voie transfusionnelle ne seront pas admissibles au don. Les critères existants portant sur d’autres facteurs de risques continueront d’être appliqués.

Nous sommes reconnaissants à Santé Canada d’avoir financé le Programme de recherche sur les HARSAH, dont les résultats, combinés aux conclusions de la communauté internationale de la recherche, à des données épidémiologiques et à nos propres modélisations exhaustives des risques, ont constitué les données fondamentales sur lesquelles s’appuie le nouveau mode de sélection.

Ce changement est le fruit le plus récent de nos travaux rigoureux et continus pour éliminer les obstacles systémiques au don. Il repose sur des données probantes. La Société canadienne du sang est déterminée à continuer d’adapter ses pratiques et ses politiques et à faire évoluer ses communautés de donneurs et son registre de donneurs potentiels de cellules souches afin qu’ils reflètent et servent mieux la population du Canada.

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