Susan Nguyen
Edmonton, Alberta
« J’étais en route pour un prélèvement par frottis buccal, lorsque j’ai reçu un appel m’annonçant que j’étais une donneuse de cellules souches compatibles pour mon frère, se rappelle Susan Nguyen. C’était tout simplement incroyable. Je n’ai pas de mots pour décrire ce moment. »
Quelques mois plus tôt, Billie Nguyen, le jeune frère de Susan, avait reçu un diagnostic de cancer du sang rare et agressif. Les médecins affirmaient que son seul espoir de guérison était une greffe de cellules souches. Susan et ses deux sœurs espéraient que l’une d’entre elles pourrait être une donneuse. Toutefois, les médecins émettaient des réserves à cet égard, en partie du fait que seulement 25 % des patients trouvent un donneur compatible au sein de leur propre famille.
Cependant, un patient qui ne trouve pas de donneur compatible dans sa famille est plus susceptible d’en trouver un parmi des personnes non apparentées ayant les mêmes origines ethniques que lui. Susan a été consternée d’apprendre que le registre des cellules souches de la Société canadienne du sang ne comptait qu’un petit nombre de donneurs inscrits d’origine vietnamienne ou chinoise. Elle et sa famille ont alors décidé de faire équipe pour recruter d’autres donneurs de cellules souches potentiels lors de séances publiques de frottis buccal à l’échelle du pays.
« J’en faisais pratiquement une obsession, affirme Susan. Ça me préoccupait de ne pas avoir été au fait de ce problème plus tôt, et qu’il en ait été de même pour ma communauté. »
Ainsi, même après son don et la greffe réussie de Billie en 2018, Susan a continué de militer avec passion pour que des donneurs de diverses origines s’inscrivent au registre des cellules souches.
« Nous devons joindre les gens pour leur dire que nous pouvons nous aider les uns les autres. Nous pouvons enrichir ce registre pour d’autres », affirme Susan.