Sauver des vies et être une source d’inspiration pour la nouvelle génération de donneurs
Il y a 50 ans, une donneuse servait d’exemple à Henry Proske. Aujourd’hui, c’est à son tour de servir d’exemple.
Les besoins en sang, plasma et plaquettes sont constants et ne feront pas de pause pendant le long week-end à venir. Prenez rendez-vous maintenant pour faire un don et soyez un héros pour les patients. Nous avons des milliers de rendez-vous à pourvoir dans tout le Canada.
Il y a 50 ans, Henry Proske faisait son premier don de sang pour impressionner une fille qui était elle-même donneuse.
« Comme elle avait un groupe sanguin très rare, AB- je crois, la Croix-Rouge [l’organisme responsable de l’approvisionnement en sang à l’époque] l’appelait souvent quand elle avait besoin de son sang pour un patient en situation d’urgence, raconte Henry, qui vit à Langley (C.-B.). Et elle envoyait un taxi la chercher pour l’emmener à l’hôpital où était le patient afin qu’elle puisse donner du sang. »
« Ça m’avait vraiment impressionné, alors j’ai décidé, moi aussi, de donner mon sang. »
Le don de sang est un moyen simple de faire une bonne action
Beaucoup de choses ont changé depuis le premier don de sang d’Henry. Par exemple, en 1998, la Société canadienne du sang est devenue l’organisme responsable du système d’approvisionnement en sang au Canada et, de nos jours, les donneurs — y compris les 0,5 % de la population qui sont du groupe AB- — contribuent aux réserves nationales de sang dans lesquelles nous puisons pour subvenir aux besoins des patients dans tout le pays. Seuls les donneurs identifiés par notre programme de sang rare peuvent être appelés d’urgence pour aider un patient dans un état critique.
Quant à Henry, il a déjà fait plus de 160 dons! À cause des risques de malaria dans certains pays, il a dû faire des pauses lorsqu’il parcourait le monde dans la vingtaine. Mais dès qu’il le pouvait, il recommençait à sauver des vies. Il est du groupe A+, soit le deuxième groupe sanguin le plus répandu au Canada après le groupe O+. Il peut donc aider de nombreux patients en donnant son sang.
« Donner mon sang, c’est pour moi un désir et une nécessité. Et puis, un jour, mon père a été atteint d’une maladie qui a nécessité des transfusions chaque semaine. »
« Il devait avoir dans les 90 ans et ça a duré environ deux ans. Même s’il n’habitait pas au Canada — il habitait en Allemagne, ça m’a motivé à continuer à donner mon sang. Je me suis dit que je pouvais au moins me rendre utile ici. »
Les donneurs de sang sauvent des vies en donnant du sang et en servant d’exemples
Préoccupé par le fait qu’au Canada, seule une personne sur 81 donne du sang, du plasma ou des plaquettes, alors qu’une personne sur deux pourrait le faire, Henry raconte son expérience en tant que donneur chaque fois qu’il en a l’occasion et surtout quand, après avoir donné du sang, des inconnus l’arrêtent pour lui demander pourquoi il a un pansement compressif au bras.
« Je fais la promotion du don de sang tout le temps! Je ne me prive pas de dire aux gens que je suis allé donner du sang. »
Enseignant dans une école secondaire, Henry a encouragé beaucoup de ses élèves à donner leur sang au fil des ans. Ses propres enfants font partie de la nouvelle génération de donneurs! Cette nouvelle génération est d’autant plus vitale que nous avons perdu 31 000 donneurs pendant la pandémie. Nous avons besoin de plus de 100 000 nouveaux donneurs cette année pour répondre à la demande.
La fille d’Henry, Andrea, fait partie de l’équipe nationale féminine d’aviron qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Elle avait l’habitude de donner son sang avec son père et continue de le faire quand ses entraînements le lui permettent. Son fils, Max, donne des plaquettes toutes les deux semaines et a déjà fait plus de 100 dons!
Tous les deux disent que leur père a été une source d’inspiration, mais Henry, lui, reste modeste sur son rôle dans leur engagement en tant que donneurs.
« Pour moi, il faut prêcher par l’exemple. Ce qui est sûr, c’est que je ne les ai pas empêchés de le faire! C’est peut-être parce qu’ils m’ont vu aller donner du sang régulièrement qu’ils ont décidé de faire pareil. »
Au Canada, le don de sang étant permis à toute personne admissible d’au moins 17 ans, Henry compte bien continuer à prêcher par l’exemple et à sauver des vies.
« Je sais que dans certains pays, on ne peut plus donner son sang après 65 ou 70 ans, mais comme ce n’est pas le cas au Canada, je continuerai de le faire tant que ma santé me le permettra! »