Simone De Jong doit sa vie aux dons de sang. Avec ses collègues Partenaires pour la vie de la RBC, elle donne en retour
Lorsque sa fille est née, Simone De Jong était tout simplement heureuse. La petite Caitlyn était en excellente santé et Simone se réjouissait de pouvoir donner le sang de son cordon ombilical à la Banque de sang de cordon de la Société canadienne du sang, qui fournit les cellules souches de sang de cordon utilisées pour les greffes.
Mais tout a commencé à mal tourner dans les jours qui ont suivi son retour à la maison avec sa fille et son mari Bradley. Simone a commencé à avoir de fréquents saignements et les médecins n’arrivaient pas à en trouver la raison. Lors de sa troisième visite aux urgences, elle a eu besoin de beaucoup de sang.
« Je me souviens, j’étais sur mon lit d’hôpital, j’attendais une transfusion, et j’avais cet horrible pressentiment que je n’allais pas voir grandir ma fille, se rappelle Simone. Je me suis aussi dit : “Il faut que je vérifie avec mon assurance qu’on s’occupera bien d’elle, même si je ne suis plus à ses côtés.” »
Cinq transfusions de sang : c’est ce qu’il a fallu à Simone pour survivre alors que les soignants s’efforçaient de trouver la cause de ses saignements. Il s’est finalement avéré qu’il s’agissait d’une rupture d’une artère utérine, une complication post-accouchement rare, mais très grave.
« Si je n’avais pas eu ces transfusions, je ne serais probablement pas là pour en parler », affirme Simone.
Quatre ans plus tard, Simone est infiniment reconnaissante aux donneurs. Grâce à eux, elle vit, et elle peut voir Caitlyn et son frère aîné Nicholas grandir ensemble. C’est aussi une épouse et une professionnelle en affaires comblée.
« Je me suis fait la promesse de donner en retour. »
Dès le début de son rétablissement, Simone a pris pour résolution de retrouver une santé assez solide pour aider d’autres patients. Un an et demi seulement après ses graves problèmes de santé, soit dès le retour à la normale de son taux d’hémoglobine, elle a pu commencer à donner du sang régulièrement.
Aujourd’hui, elle donne avec ses collègues d’Edmonton, en Alberta, dans le cadre du programme RBC Gives Blood for Life. Cette équipe de Partenaires pour la vie, qui rassemble des employés RBC de tout le Canada, fournit chaque année plus de 2 000 unités de sang et de plasma. C’est l’un de ses collègues et ambassadeur local des Partenaires pour la vie, Joseph Laforteza, qui lui en avait parlé avec force enthousiasme.
Ainsi, tous les dons faits par Simone lors de dons collectifs organisés sont systématiquement ajoutés au total de l’équipe.
« Ce sont très probablement cinq personnes différentes qui sont à l’origine des dons qui m’ont sauvé la vie, explique Simone. On ne peut donner qu’un demi-litre à la fois, mais en groupe, on peut donner bien plus. »
Au Canada, on compte plus de 19 000 équipes de Partenaires pour la vie, toutes tailles confondues. Ensemble, elles répondent avec efficacité aux besoins de nombreux patients.
« Comme j’ai moi-même déjà eu besoin de sang, ça me fait du bien de savoir que des collègues embrassent cette cause, explique Simone. Les employés RBC font toujours énormément pour leurs communautés, et c’est super qu’ils aient aussi adopté le don de sang, ça rejoint complètement nos valeurs. »
Donneuse de sang de cordon, puis receveuse de sang, et enfin donneuse de sang
Certaines personnes commencent par donner du sang ou du plasma pour rejoindre la chaîne de vie du Canada. Simone, elle, a d’abord contribué à notre banque publique nationale de sang de cordon.
Elle était enceinte de son premier enfant, Nicholas, lorsqu’elle a appris l’existence du don de sang de cordon. À l’époque, elle n’avait pas pu donner car il n’y avait pas de collecte possible au moment de son accouchement, survenu plus tôt que prévu. En revanche, elle a pu faire ce don au moment de la naissance de Caitlyn. Les cellules souches du sang de cordon ombilical, tout comme les cellules souches des adultes inscrits au Registre de donneurs de cellules souches, peuvent être greffées pour traiter plus de 80 troubles et maladies.
Si vous devez accoucher dans l’un des quatre hôpitaux participants, vous pouvez facilement vous inscrire au don de sang de cordon. Et ce don ne changera rien à votre plan de naissance, puisque le personnel de l’hôpital doit juste transférer le placenta et le cordon ombilical à l’un de nos spécialistes après la naissance de votre bébé.
« Je trouvais que c’était vraiment quelque chose de facile à faire », se souvient Simone à propos de leur décision de donner du sang de cordon. « Ça ne changeait rien pour moi ni mon bébé, mais par contre, ça pouvait transformer une vie. Alors je n’ai pas hésité. »
Une démarche facile, certes, mais dont les répercussions peuvent être profondes. Pour un patient, le meilleur espoir de trouver un donneur compatible est de chercher parmi les gens d’origine similaire. Malheureusement, ce n’est pas toujours chose aisée. À ce jour, les donneurs potentiels de cellules souches d’origine noire, autochtone, sud-asiatique ou métisse sont peu nombreux au Canada. Or Caitlyn est justement métisse, sa mère Simone étant jamaïcaine et son père d’origine irlandaise et hollandaise. Le sang de son cordon pouvait donc aider un patient d’origine similaire.
Par ailleurs, contrairement aux cellules souches de donneurs adultes, la greffe de cellules souches de sang de cordon ne nécessite pas une compatibilité parfaite entre le donneur et le receveur, ce qui en fait un choix de prédilection pour certains patients. Bien conservé dans notre banque, le sang de cordon ombilical de Caitlyn pourrait à tout moment permettre de sauver une vie.
L’histoire de Simone montre l’infinité de connexions possibles à la chaîne de vie du Canada. N’importe qui, même un donneur, peut soudainement devenir patient. Mais votre générosité peut sauver des vies.
« S’il y a bien une chose que j’adore, c’est regarder mes enfants jouer. C’est un véritable cadeau de la vie, se confie Simone. Et la moindre chose que je puisse faire aujourd’hui, c’est donner en retour. C’est peu exigeant, et ça pourrait transformer une vie. »