Lisez et partagez ces histoires en juillet pour souligner le mois de la sensibilisation au sang de cordon.
En ce moment même, près d’un millier de personnes au Canada sont en attente d’une greffe de cellules souches. Saviez-vous que si vous attendez un bébé, vous pourriez aider l’une de ces personnes?
Le sang qui reste dans le cordon ombilical et le placenta après la naissance est riche en cellules souches. Si votre accouchement est prévu dans l’un des quatre hôpitaux où le sang de cordon est recueilli, vous pourriez vous inscrire pour faire un don à la banque publique nationale. La banque conservera les cellules souches de votre don en vue de leur utilisation pour une greffe. La banque est un important complément au registre de donneurs de cellules souches, registre auquel peut s’inscrire toute personne entre 17 et 35 ans.
Le don de sang de cordon est un processus sûr et indolore qui n’interfère aucunement avec les plans d’accouchement, par exemple le clampage tardif du cordon. Il n’y a aucuns frais et vous pouvez vous inscrire longtemps à l’avance. La banque recueille les dons dans les quatre hôpitaux suivants :
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Hôpital d’Ottawa (campus Général), Ottawa (Ontario)
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Hôpital Civic de Brampton, Système de santé William-Osler, Brampton (Ontario)
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Hôpital pour femmes Lois-Hole, Services de santé de l’Alberta, Edmonton (Alberta)
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Hôpital et centre de soins pour femmes de la Colombie-Britannique, Vancouver (C.-B.)
Voici cinq histoires montrant que les donneuses de sang de cordon font toute la différence.
1. Don de sang de cordon : une famille boucle la boucle
En 2015, à la naissance de sa fille, Jasmine, Manny Ford s’est inscrite au programme de don de sang de cordon. Jamais elle n’aurait cru que quelques années plus tard, elle aurait besoin qu’un parent fasse la même chose pour sauver son fils à elle, Tristan.
« La boucle est bouclée, dit Manny, qui vit à Guelph, en Ontario. Nous avons fait un don de sang de cordon quand nous en avons eu l’occasion et je suis tellement reconnaissante d’avoir pu en recevoir un quand notre fils en a eu besoin. »
Une personne en attente d’une greffe a plus de chances de trouver des cellules souches compatibles parmi les donneurs du même groupe ethnique qu’elle. Le problème, c’est que les registres de donneurs de cellules souches manquent cruellement de diversité. La sous-représentation de certains groupes ethniques était d’ailleurs une source d’inquiétude pour Manny, la mère de Tristan.
« Tristan étant métissé, de parents sud-asiatique et blanc, j’avais vraiment peur qu’on ne puisse pas lui trouver un donneur compatible dans le registre », explique-t-elle.
Heureusement, les banques de sang de cordon aident les personnes métissées comme Tristan, et de deux façons plutôt qu’une. D’abord, en s’ajoutant aux registres de donneurs, les banques augmentent le bassin de cellules souches et donc la possibilité de trouver des cellules compatibles avec les patients. Aussi, les cellules souches qu’elles fournissent peuvent convenir à un plus grand nombre de patients parce qu’elles ne demandent pas une aussi grande compatibilité que les cellules provenant d’un donneur adulte.
Lire toute l’histoire : La boucle est bouclée pour une famille donneuse de sang de cordon
2. Une femme est « remplie de joie » en apprenant que son don de sang de cordon est compatible avec un patient
Kelsey Koch, infirmière en salle de travail et d’accouchement, à Edmonton, n’a pas hésité à faire don du sang de cordon de son fils lorsqu’elle a accouché.
« S’il y avait la moindre chance pour que le sang de cordon ombilical de notre bébé puisse aider quelqu’un, il était clair que nous allions essayer », explique-t-elle.
Quelques années plus tard, juste après la naissance de sa fille Emmy, Kelsey a reçu une lettre de la Société canadienne du sang.
« C’était un certificat nous informant que notre unité de sang de cordon avait été sélectionnée pour soigner un patient. Cela m’a beaucoup émue de savoir que mon fils avait peut-être transformé la vie de quelqu’un », raconte-t-elle.
« On ne s’attendait pas du tout à cette nouvelle, mais ça nous a remplis de joie. »
Lire toute l’histoire : Une donneuse de sang de cordon se réjouit d’avoir pu sauver une vie
3. Un don d’une maman et son bébé sauve un autre nouveau-né
Moins d’un an après avoir perdu son premier-né en raison d’une maladie rare, Celia Lau, de Burnaby, en Colombie-Britannique, a dû se battre pour sauver la vie de son deuxième fils.
Le premier fils de Celia, Cameron, était incapable de combattre la plupart des infections et est décédé avant d’avoir deux ans.
Alors qu’elle était de nouveau enceinte, Celia a découvert, à quatorze semaines de grossesse, que son deuxième enfant naîtrait avec la même maladie.
« Dès la confirmation du diagnostic, le pédiatre du Children’s Hospital de la Colombie-Britannique a travaillé avec mon gynécologue-obstétricien pour élaborer un plan », se souvient Celia.
Ce plan prévoyait une greffe de cellules souches, une option rendue possible grâce à un don de sang de cordon ombilical. Bébé Justin a reçu la greffe au cours de son premier mois de vie.
« J’aimerais que plus de gens d’origines ethniques différentes s’inscrivent au registre de donneurs de cellules souches ou donnent du sang de cordon, confie Celia. Ces gens pourraient sauver une vie, tout comme une personne généreuse a sauvé la vie de mon fils grâce à son don de sang de cordon. »
Lire toute l’histoire : Quand un don de sang de cordon ombilical permet de sauver un nouveau-né
4. Grâce à un don de sang de cordon, un « bébé miracle » ouvre la voie à un deuxième miracle
Convaincue de ne pas pouvoir avoir un deuxième enfant, Lena Mallary a été on ne peut plus heureuse d’apprendre qu’elle était enceinte, puis d’accueillir sa fille Flora-Lyn avec son partenaire, Cory Greenhalgh. Elle a décidé dès le début de sa grossesse qu’elle donnerait le sang du cordon ombilical de sa fille.
« En 2019, ma mère et l’un des meilleurs amis de mon fils ont reçu un diagnostic de cancer : ma mère, c’était un cancer du sein, et le garçon, une leucémie, raconte Lena. Le jeune garçon avait besoin d’une greffe de cellules souches pour guérir. Il a reçu des cellules souches de sang de cordon au moment même où je suis tombée enceinte.
« Il ne faisait aucun doute pour Cory et moi que nous allions faire don du sang ombilical de notre fille », ajoute Lena.
Lire toute l’histoire : Un don de sang de cordon inspiré par un jeune patient
5. Les cellules souches de sang de cordon : une ressource inestimable
Les dons de sang de cordon sont généralement conservés dans la banque publique nationale de sang de cordon en vue d’éventuelles greffes. Cependant, lorsqu’un don ne peut être utilisé pour une greffe, par exemple parce qu’il ne contient pas suffisamment de cellules souches, il peut quand même être très utile, car il peut servir au programme Sang de cordon pour la recherche.
Avec le consentement de la donneuse, le don est dirigé vers l’un des nombreux chercheurs du pays, dont William Stanford. Le scientifique a utilisé les unités de sang qu’il a reçues pour mener des recherches dont les résultats pourraient améliorer le traitement de la leucémie.
«Vu le type de recherches que nous menons, les cellules de sang de cordon sont inestimables pour nous », explique avec reconnaissance William Stanford, maître de recherches à l’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa.
« Notre expérience nous le montre, tout comme celle de nombreux collègues : si on n’avait pas accès à des cellules de sang de cordon, aucune des études en cours ne pourrait être transposée en clinique. »
Lire toute l’histoire : « Les cellules de sang de cordon sont pour nous inestimables »