Don d’organes et de tissus après l’aide médicale à mourir, un nouveau contexte à apprivoiser
OTTAWA, Le 3 JUIN 2019 – Le CMAJ (Canadian Medical Association Journal) publie un nouveau rapport qui vise à aider les professionnels de la santé à composer avec les enjeux cliniques et éthiques entourant le don d’organes et de tissus chez les patients ayant choisi l’aide médicale à mourir (AMM) ou l’arrêt des traitements de maintien des fonctions vitales (TMFV).
« La Société canadienne du sang est fière d’avoir appuyé l’élaboration de cet important outil d’orientation qui aidera les cliniciens à gérer le don d’organes chez les patients ayant choisi l’AMM », fait savoir Amber Appleby, directrice du don et de la transplantation, à la Société canadienne du sang.
De concert avec la Société canadienne de soins intensifs, la Société canadienne de transplantation et l’Association canadienne des infirmiers/infirmières en soins intensifs, la Société canadienne du sang a réuni des spécialistes du domaine médical, juridique et éthique pour rédiger l’ouvrage. Des représentants de patients ont également enrichi la discussion par leurs perspectives uniques et leurs réflexions judicieuses.
« Le don d’organes et de tissus est une pratique courante qui sauve ou améliore des vies partout dans le monde, ajoute Mme Appleby. Dans 3 cas sur 4, les organes servant à réaliser les transplantations que reçoivent près de 2 000 Canadiens chaque année proviennent de donneurs décédés. »
La nouvelle publication, intitulée Deceased organ and tissue donation after medical assistance in dying and other conscious and competent donors: guidance for policy (Don d’organes et de tissus après décès dans le cas de l’aide médicale à mourir et des patients conscients et aptes – document d’orientation) contient les principales recommandations suivantes :
- Protection pour les patients — la décision de recevoir l’AMM ou d’arrêter les traitements de maintien des fonctions vitales doit précéder la discussion sur le don d’organes.
- Choix — on doit offrir aux patients médicalement acceptables, conscients et aptes ayant consenti à une intervention de fin de vie la possibilité de faire un don d’organes et de tissus.
- Consentement — le patient doit être capable de donner et de retirer lui-même son consentement à l’AMM ou au don en tout temps.
- Évaluation du donneur — les médecins, les équipes de transplantation et tout autre personnel doivent tenter de limiter au minimum l’impact ou les perturbations qu’entraîne le don pour le patient (comme les tests).
- Constatation du décès — la règle du donneur décédé doit être respectée, ce qui signifie que les organes vitaux peuvent être prélevés uniquement après la constatation du décès, selon les critères habituels.
- Objection de conscience — des professionnels de la santé peuvent choisir de ne pas participer à l’AMM ou à l’arrêt des TMFV, mais ils doivent s’efforcer de soutenir la volonté du patient de faire un don.
Pour aider les équipes soignantes, la publication contient un tableau des recommandations facile à consulter.
Lire la publication ou écouter le balado du CMAJ.
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